Au Mali, le coton est la principale culture d’exportation. Si en 2020/2021, la filière a traversé la plus importante crise de production de son histoire, l’heure est désormais à l’optimisme dans le rang des autorités qui espèrent un bond de la récolte en 2021/2022.
Après une campagne 2020/2021 catastrophique, la filière cotonnière du Mali veut remonter la pente durant cette saison. En 2021/2022, le pays envisage en effet de réaliser une production de 810 000 tonnes, soit plus du quintuple du volume historiquement faible enregistré un an plus tôt (147 200 tonnes).
Pour atteindre cet objectif de taille qui lui permettrait à nouveau de défier le Bénin, premier producteur africain actuel, les autorités comptent mettre en œuvre plusieurs mesures pour accompagner l’appareil de production.
Selon Mohamed Ould Mahmoud, ministre de l’Agriculture, l’exécutif a notamment décidé d’améliorer le prix garanti aux exploitants à 280 Fcfa/kg contre 200 Fcfa/kg en 2020/2021. En outre, la subvention aux engrais sera renouvelée après leur suspension durant la campagne précédente et permettra aux planteurs d’accéder au sac de 50 kg d’engrais à 11 000 Fcfa.
Ces dispositions devraient contribuer à rendre la culture de coton plus attractive et inciter les producteurs qui ont délaissé l’an dernier la fibre au profit des céréales à accroître les emblavures.
En 2020/2021, seulement 165 000 hectares de terre ont été mis en valeur pour le coton, soit 20 % du total de la superficie prévue pour être cultivé (810 000 hectares) en raison du désamour des exploitants.
Au Mali, le coton contribue pour 15 % des recettes d’exportation et procure des moyens de subsistance à plus de 3 millions de personnes.
Source Agence Ecofin
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